Il
s'agit d'autoportraits mis en scène au travers
desquels s'exprime l'acte de connaissance, cette possibilité
pour l'être de puiser dans l'univers qui l'entoure
les éléments nécessaires à
sa propre compréhension, à sa sagesse.
Dans les images, le rapport des tailles imerge cet être
au milieu d'un monde dont il n'a plus qu'à extraire
l'intelligible; Être coquille, ballotté
dans une étendue dont il a tout à apprendre
: le Bien et le Mal, le Beau et le Laid, l'Amour et
la Haine, la Vie et la Mort ... Pour essayer de comprendre...
De se comprendre...
Ce changement d'échelle permet aussi de rendre
compte de l'agressivité cognitive de certains
concepts, de la douleur qu'ils engendrent chez l'Homme,
pouvant le conduire à la folie, au néant.
La conservation des craquelures et de la matière
du Polaroid original permet de patiner l'image, de l'extraire
de sa contemporanéité. Lui donner un caractère
anachronique, intemporel (?). Faire la monstration que
l'acte de connaissance participe de l'essence de l'homme,
est en relation avec l'absolu.
Alain Hervéou
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